L’informatique évolue en permanence. Avec un monde qui se numérise toujours plus, les fonds alloués à la recherche affluent. De ce fait, plusieurs grandes technologies commencent à émerger. Les spécialistes se mettent alors à rêver des futures possibilités que créent ces inventions et avancées.
L’ordinateur quantique, un rêve encore inaccessible
Dans la recherche d’un ordinateur du futur, plusieurs pistes s’offrent aux chercheurs. Mais, à quoi pourrait bien ressembler cette machine, et surtout, qu’est-ce qui changera réellement ? Zoom sur quelques pistes, fantasques ou plus sérieuses.
L’ordinateur quantique agite tous les fantasmes des amateurs d’informatique. Il faut dire que sur le papier, cet engin a de quoi faire rêver les plus sceptiques. En s’affranchissant des règles de la physique dite « normale », l’ordinateur quantique travaille dans le monde de l’infiniment petit. Le Qubit, le bit informatique quantique, est capable d’être à la fois un 1 et un 0.
Si cette superposition d’états peut paraître farfelue, cette indétermination du Qubit permet une puissance et une vitesse de calcul qui renvoie les supercalculateurs à l’âge de pierre. En revanche, le volume, le prix et la complexité de provoquer un « vide quantique » sont les principaux problèmes pour imaginer cette machine envahir nos salons, et ce ne sont pas les seules.
La technologie n’est pas encore au point. La physique quantique avance peu à peu, mais beaucoup de choses restent mystérieuses aux yeux de la science. Ainsi, les calculs faits par l’ordinateur quantique se doivent d’être très courts, au risque de devenir instable. De plus, de par son référentiel logique absolument différent, il arrive souvent que l’ordinateur quantique propose plusieurs solutions à un même calcul. Un résultat qui n’arrange pas les scientifiques.
En effet, recalculer indépendamment les équations ultra-complexes pour déterminer la bonne réponse prendrait des années à l’homme avec des supercalculateurs. Même si l’ordinateur quantique agite beaucoup de fantasmes et d’espoir, il n’est pas prêt, et ne le sera sans doute jamais, à rentrer dans nos maisons.
L’ordinateur de demain, le rêve de l’I.A. du futur
Il y a un autre domaine qui fait parler de lui dans le milieu de l’informatique, c’est bien entendu l’intelligence artificielle. Pour optimiser les performances de la machine, les chercheurs misent beaucoup sur les évolutions majeures dans le domaine de l’I.A.
Grâce au Deep Learning, les machines sont désormais capables d’apprendre, et même de surpasser les grands champions dans leurs disciplines. Les machines pilotées par ces cerveaux numériques sont ainsi devenues les maîtresses incontestées des échecs ou du jeu de Go.
Le principe est simple, du moins, sur le papier. Avec un algorithme complexe soutenu par une puissance de calcul phénoménal, ces intelligences peuvent apprendre de leurs « expériences ».
En somme, il faut imaginer une intelligence artificielle qui apprend en permanence. Dans un ordinateur domestique, les avantages pourraient être innombrables. Ainsi, si l’on suit le principe, plus vous utilisez votre ordinateur, plus celui-ci connaîtra vos habitudes et pourra répondre à vos attentes. Chaque page internet, chaque mot tapé ou jeu joué sera enregistré par la machine qui pourra dès lors anticiper vos attentes ou vos envies.
Écrire des textes sous votre dictée, traduire instantanément toute page ou document, s’allumer et s’éteindre seul en analysant vos mouvements, tout cela est théoriquement possible et envisageable.
Reste à penser aux dangers qui peuvent être liés à une telle mainmise sur l’ordinateur. Si les intelligences artificielles sont déjà largement utilisées dans nos ordinateurs, le Deep Learning, lui, est encore loin de se démocratiser.
L’ordinateur dématérialisé, le plus probable
Voilà un projet qui existe déjà. Le principe est très simple, la puissance de calcul n’est pas chez vous, mais centralisé dans un complexe qui envoie par Internet les données, à la manière des VPS, ces serveurs dématérialisés. Utilisée aussi dans le monde du jeu vidéo, notamment avec Stadia, cette technologie à plusieurs avantages.
D’abord, pas besoin de gros monstres chez vous, un petit boîtier avec une excellente connexion internet suffisent pour obtenir le rendement d’une bête de course. C’est que, en centralisant la puissance de calcul, les entreprises peuvent la mettre à jour en permanence sans avoir à modifier chaque ordinateur. Cela revient moins cher pour un rendement supérieur aux ordinateurs matériels, la miniaturisation et l’assemblage de chaque machine ayant un coût.
Seul bémol, sans Internet, vous n’aurez pas d’ordinateur. Une faiblesse qui fait craindre des attaques ciblées, capables de mettre à mal plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs en même temps. Avec un seul super ordinateur, la cible est forcément plus facile à atteindre. Mais les spécialistes sont rassurants dans ce domaine. Et puis, c’est la seule qui est véritablement fonctionnelle à grande échelle. Les géants du secteur, ne s’y trompant pas, investissent déjà en masse.
Les pistes sont donc nombreuses et variées, cependant, autant de problèmes surviennent à l’arrivée de nouvelles solutions. Mais, après tout, c’est ainsi qu’a toujours avancé la science.