Il y quelques joueurs l’aéroport international Marco Polo de Venise, en Italie, a été bloqué pendant plus d’une heure. La raison ? Des mouettes sur la piste ! Ce n’est pas une blague, ni la première fois que cela arrive, un problème imprévisible dont la solution est assez drastique. L’aéroport a été fermé à partir de dix heures et de nombreux vols ont été détournés vers d’autres villes. La société de gestion aéroportuaire Save a pris des mesures pour résoudre le problème en déployant des fauconniers.
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Les mouettes: des oiseaux en piste !
Une volée de mouettes a mis à genoux l’aéroport Marco Polo de Venise dans une matinée d’octobre, en choisissant sa piste d’atterrissage comme lieu de repos. Ce n’est pas le sujet d’un film ou d’un jeu vidéo qu’on peut retrouver sur notre casino Verde, mais des faits réels !
L’exploitant de l’aéroport, la société Save, en collaboration avec l’Enav, l’autorité de l’aviation civile, a pris des mesures drastiques en fermant l’aéroport pendant une heure, à partir de 10 heures, ce qui a entraîné le détournement de certains vols vers des villes voisines telles que Vérone, Trieste et Milan.
La décision de fermer temporairement l’aéroport a été prise pour protéger les passagers et les opérateurs de l’aéroport, car les collisions entre les oiseaux et les avions, lors de l’atterrissage ou du décollage, peuvent avoir des conséquences catastrophiques. Les sociétés de gestion ont pris des mesures rapides et efficaces pour éliminer la volée dangereuse, et l’aéroport est redevenu pleinement opérationnel à 11 h 20.
Pas si drôle que ça !
Les collisions avec les oiseaux sont l’un des dangers les plus courants auxquels sont confrontés les pilotes d’avion dans le monde entier. En plus de mettre en péril la sécurité des vols, elles peuvent entraîner des retards et des coûts importants pour les aéroports et les compagnies aériennes.
- La nécessité de s’attaquer à ce problème est soulignée par les incidents antérieurs causés par des collisions entre oiseaux et aéronefs.
Des mesures de sécurité
Comme l’indique Save, la société qui gère l’aéroport vénitien depuis 1987, immédiatement après le signalement du troupeau de mouettes, les activités habituelles nécessaires pour garantir la sécurité totale des passagers et des opérateurs ont commencé.
La société, qui gère également les aéroports de Vérone et de Brescia depuis 2014, a fait savoir que pour éloigner le dangereux troupeau de la piste, tous les instruments prévus ont été utilisés, y compris le faucon contrôlé par un fauconnier et les bornes acoustiques. Il s’agit d’instruments respectueux de la faune, capables de garantir la sécurité en même temps.
Qu’est-ce que le phénomène du bird strike ?
Le terme désigne le phénomène d’impact entre un avion et des oiseaux, qui fait partie des wildlife strikes, c’est-à-dire des impacts avec des animaux sauvages qui peuvent provoquer un accident d’avion. Le risque, en particulier, est que l’animal touché se retrouve dans l’une des turbines de l’avion, entraînant l’arrêt d’un ou de plusieurs moteurs.
Les entreprises qui construisent les avions sont obligées de procéder à des tests continus et approfondis pour prouver la résistance des fuselages aux impacts d’oiseaux de différentes espèces et tailles. Les risques de collision avec des oiseaux ont augmenté parallèlement au développement des aéroports, où beaucoup plus d’avions atterrissent et décollent qu’il y a dix ans.
Les collisions avec les oiseaux sont un phénomène qui a récemment fait la une des journaux italiens, à la suite de l’incident impliquant l’un des Frecce Tricolori de Turin, qui s’est écrasé probablement à la suite d’un impact avec une volée d’oiseaux. L’accident a entraîné la mort d’une fillette de 5 ans.
Le sale boulot des fauconniers
Il existe plusieurs méthodes pour éloigner les animaux des pistes et elles doivent être combinées ou alternées car il n’y en a pas de vraiment définitive. L’utilisation de rapaces est l’une des plus efficaces, mais elle doit être adaptée en permanence.
Le choix des oiseaux de proie dépend de la zone où se trouve l’aéroport, des espèces d’oiseaux qui y vivent à ce moment-là et des conditions météorologiques. Les aigles, par exemple, sont très efficaces dans les zones venteuses car ils doivent davantage profiter des courants d’air.
- Il ne s’agit pas d’une véritable chasse, car les faucons dressés ont une capacité de prédation limitée par rapport à ceux que l’on trouve dans la nature. L’objectif est simple et intuitif : il s’agit d’effrayer les oiseaux lorsqu’ils sentent la présence d’un prédateur.
Les fauconniers communiquent en permanence avec la tour de contrôle car ils ne peuvent lâcher les rapaces qu’à certaines heures très précises avant le décollage et l’atterrissage. Le vol des rapaces emporte les troupeaux pour une période de 20 à 30 minutes, mais il n’y a pas d’heure fixe et tout dépend du déroulement de la journée.
Outre les fauconniers, les aéroports adoptent également des méthodes plus technologiques :
- Dans de nombreux cas, il y a des voitures équipées de haut-parleurs sur le toit qui diffusent les cris des oiseaux prédateurs.
- Des canons à gaz et des fusils à blanc sont utilisés pour produire de puissantes détonations qui font fuir les animaux.
- Une autre solution possible, encore partielle, est l’utilisation de projecteurs à haute intensité.
- D’autres outils sont les torches laser, les sirènes et les canons qui tirent des pétards à plus de vingt mètres de hauteur.