CentOS utilise les fichiers RPM qui sont des archives contenant des programmes prêt à l’emploi. Pour gérer les paquets système, CentOS utilise YUM. Cet outil permet de gérer les installations, les suppressions et les mises à jour de paquets au format RPM. L’avantage de ce système c’est que les dépendances sont très bien gérées. Voyons comment utiliser cet utilitaire.
La première chose à faire après une installation CentOS, c’est de mettre à jour sa distribution. Pour cela nous allons utiliser YUM. Généralement, YUM est installé par défaut sur la distribution. Mais pour être sure, vous pouvez utiliser cette commande :
#rpm –q yum
Comme vous pouvez le constater le paquet est bien installé.
Yum utilise des dépôts, ces dépôts regroupent un ensemble de logiciels. Chaque dépôt doit être ajouté à la configuration de YUM pour être utilisé. Pour cela il faut créer un fichier pour chaque dépôt dans le dossier /etc/yum.repos.d.
Voici un exemple de contenu d’un fichier .repo.
Généralement l’ajout manuel est inutile, un RPM peut s’occuper d’ajouter le dépôt. Nous verrons l’installation de nouveaux dépôts dans un autre tutoriel. Pour l’instant ceux par défaut conviennent parfaitement.
Voyons maintenant plus en détail l’utilisation de l’utilitaire YUM. Avant toute chose sur une nouvelle installation vous devez vérifier si l’utilitaire YUM est à jour, pour cela utiliser la commande (toutes les commandes yum sont à exécutées en root) :
#yum update yum
Comme vous pouvez le constater, YUM doit être mis à jour, pour cela vous devez saisir y. Au bout de quelques secondes votre utilitaire YUM est mis à jour. Parfois il est nécessaire d’accepter l’importation de clés.
Cette commande permet à YUM de se mettre à jour indépendamment des autres paquets.
Une fois YUM prêt et à jour, il est inutile de vous conseiller de mettre à jour votre système via la commande :
#yum update
A la fin de la commande vous avez le nombre de paquets à ajouter, le nombre mis à jour et la quantité de données. Comme vous pouvez le voir une connexion haut débit est nécessaire. Pour mettre à jour votre système saisissez y et patienter.
Pour connaître la liste des paquets à mettre à jour sans effectuer celle-ci, vous pouvez utiliser la commande :
#yum check-update
La mise à jour des paquets est en cours.
Voyons ensemble maintenant quelques options pratiques de la commande YUM.
- Pour rechercher un paquet, utiliser la commande (vous pouvez utiliser le wildcard * qui remplace plusieurs caractères):
#yum list <nom_paquet> par exemple yum list samba*
Vous pouvez effectuer une recherche plus large, et non plus uniquement sur le nom du paquet mais sur la description avec la commande :
#yum search <mot_clef> par exemple yum search "mysql database"
- Pour installer un paquet, il suffit d’utiliser la commande :
#yum install <nom_paquet> par exemple yum install perl
- Pour supprimer un paquet, utiliser la commande :
#yum remove <nom_paquet> par exemple yum remove perl
- Pour effectuer une mise à jour sélective, utiliser la commande :
#yum –exclude=<nom_paquet> update
Dans des cas très précis, comme par exemple si vous voulez mettre à jour votre système sans mettre à jour le noyau de votre distribution vous pouvez utiliser la commande suivante :
#yum –exclude=kernel* update
- Autre commande pratique pour exclure temporairement un dépôt, lors de la mise àjour du système :
#yum –disablerepo=<nom_du_dépôt> update
- Autre commande utile pour voir la liste des dépôts configurés :
#yum repolist all
Vous pouvez voir, ici que 3 dépôts sont actifs, base, extras et updates avec en face le nombre de rpm disponibles.
De temps en temps il est nécessaire de faire un peu de place sur le disque dur en supprimant ce dont yum n’a plus besoin, pour cela vous pouvez utiliser la commande :
#yum clean all
Le fichier de log de YUM est situé dans /var/log/yum.log et permet de suivre toutes les modifications.
Les fichiers rapatriés par yum se trouvent dans /var/cache/yum.
Voilà pour cette présentation de YUM. Nous aurons l’occasion de revenir dessus sur des sujets plus précis. Enfin pour vous devez savoir qu’il existe aussi des interfaces graphiques pour YUM comme yumex, kyum ou encore smartpm.
That’s All.